"Désormais le monde des affaires sera au cœur du système politique français. Nous sommes face à un népotisme de nouveau riche." C'est ainsi que s'expriment deux sociologues, en l'occurence Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, dans le sillage de la cooptation avortée de Jean Sarkozy, "fils de", à la tête de l'Etablissement public d'aménagement de La Défense (EPAD).
Si, pour le constitutionnaliste Dominique Rousseau, "cet usage n’est pas symbolique de la Ve République, mais plutôt de la culture monarchiste française latente dans notre pratique politique et constitutionnelle depuis 1789", le sarkozysme, en revanche, incarne une nouveauté: il déballe son fonctionnement sans états d'âme.
Comme en témoigne d'ailleurs cette déclaration devant des lycéens quasiment au même moment: "ce qui compte en France pour réussir, ce n'est pas d'être bien né, c'est de travailler dur et d'avoir fait la preuve, par ses études, par son travail, de sa valeur".
Mais les citoyens auront quand même l'opportunité de sanctionner un tel mépris aux prochaines élections. "Aujourd'hui, je suis d'avis qu'ils ne sanctionneront pas", rétorque Monique Pinçon-Charlot. Ainsi voguent les "valeurs républicaines", la "démocratie" et patati et patata.
Cette schizophrénie qui marque aussi une "amnésie collective" n'est malheureusement pas une tare française uniquement. En effet, le népotisme s'est infiltré et s'est installé confortablement dans beaucoup de systèmes à travers le monde. Bien que, de toute évidence, le degré varie selon les pays. N'est-ce pas?
Democratization nepotisme?
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